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 Meagan Huff [terminé]

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Meagan Huff

Meagan Huff


Messages : 120
Date d'inscription : 30/10/2011

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MessageSujet: Meagan Huff [terminé]   Meagan Huff [terminé] Icon_minitimeMar 16 Avr - 11:38

Meagan Huff










© Codage par BLAKE.
ÂGE ▬ 28 ans
ORIENTATION SEXUELLE ▬ Hétéro
LIEU DE NAISSANCE ▬ Detroit, USA.
MÉTIER/OCCUPATION ▬ Plein de boulots sales, principalement de la prostitution, ainsi que des petits contrats illégaux.
GROUPE ▬ Mutants non-recensés.
POUVOIRS ▬ Vision nocturne, sens décuplés.


MON CARACTÈRE

« Among all things that can be contemplated under the concavity of the heavens, nothing is seen that arouses the human spirit more, that ravishes the senses more, that horrifies more, that provokes more terror or admiration than the monsters, prodigies and abominations through which we see the works of nature inverted, mutilated and truncated. »

Meagan n’est pas quelqu’un de très avenant. On ne peut pas dire que son attitude générale incite les gens à rechercher sa proximité. Ce serait plutôt le contraire. Grinçante, cynique, bruyante, désagréable, elle ne cherche pas non plus à se faire des amis. Elle est persuadée qu’elle a déjà tout ce qu’il lui faut. Certains interprètent sa distance comme du jugement, ou la considèrent hautaine. Ce à quoi, si elle le savait, elle rétorquerait en riant qu’une fille comme elle, qui dort dans un nid à cafard et qui couche avec le premier venu n’a pas le droit d’être hautaine. « Non. Pour être hautain, me semble qu’il faut avoir quelque chose qui t’élève au-dessus des autres. C’est pas vraiment mon cas. » Meagan est tout à fait consciente qu’elle n’a aucune raison d’être fière de la vie qu’elle mène, tout comme elle ne croit en aucun cas que sa condition pourrait s’améliorer. Pour elle, améliorer sa condition se résumerait pas mal à avoir de quoi acheter deux ou trois paquets de cigarettes supplémentaires.

Dans les faits, il y a deux choses qui comptent vraiment dans l’esprit de Meagan : sa survie, et son frère. Et ces deux choses sont étroitement reliées. Très étroitement, si on prend la peine d’observer leur relation. Elle est, en soi, très fusionnelle. Probablement trop pour un frère et une sœur. « Mais tu vois, on s’en branle. Les chances que lui et moi on ait le même père sont tellement minces … c’est qu’à demi immoral donc, jusqu’à preuve du contraire. » En effet, ces deux-là, très liés sur bien des plans, se soutiennent mutuellement. Meagan aurait d’excellentes raisons de vouloir mettre fin à sa vie. Or, elle ne le fait pas, car elle sait que son frère a besoin d’elle. Et il y a tout à parier que son frère est dans la même situation. Il n’y a rien que ces deux-là ne partagent pas : les drogues, les clients, les infections, l’argent… Enfin, sur le plan financier, c’est plutôt Meagan qui partage avec son frère. Mais ce qu’ils partagent de plus grand, c’est probablement leur rapport à la douleur.

Pour Meagan, la douleur est ce qui rappelle à la réalité. C’est sa façon de ressentir la proximité avec les gens, c’est sa façon à elle de se sentir aimée et vivante. Toutefois, à la différence de son frère, elle ne s’infligera jamais à elle-même des blessures, juste pour le seul principe de l’automutilation. Il lui arrive de se blesser volontairement, mais jamais lorsqu’elle est seule. Par exemple dans un contexte sexuel. Ou encore, il lui est déjà arrivé, pour terrifier une femme qui l’emmerdait, de s’entailler le visage et la gorge avec ses ongles. « Ce genre de truc, ça fait toujours son effet sur les bourgeois bon chic bon genre. » Mais elle n’aurait pas besoin d’en faire tant, pour produire son effet. Tout, dans son attitude comme dans son allure est un repoussoir contre les personnes convenables.

Elle dérange énormément, par ses propos, sa voix forte et son rire gras, par sa vulgarité et par son simple regard. Sa seule présence dans une pièce peut suffire à rendre certaines personnes mal à l’aise. Elle est provocante, et aime la confrontation, prête à débattre violemment avec quelqu’un pour défendre une opinion qu’elle ne soutient pas, espérant que la discussion en vienne aux poings. Ne se souciant pas le moins du monde de la notion de « politically correct », elle tient souvent des discours totalement inconvenants. Elle ne semble prendre rien au sérieux, et rien ne semble pouvoir l’ébranler. On peut plaisanter sur tout, il n’y a rien de tabou.

La seule chose sur laquelle Meagan n’entend pas du tout à rigoler, c’est son frère, sa sécurité, ses choix, sa condition. Qu’on ne s’avise pas de dire du mal de lui devant elle, ou de le menacer. Car à ce moment, vos chances de survie se réduisent de plus de la moitié.

Meagan aime faire du bruit, déplacer de l’air, faire bouger son monde. Une vie tranquille, rangée, ça n’est pas pour elle. Toujours lancée dans un tourbillon chaotique, elle est très bien comme cela. Essayez de lui faciliter la tâche pour quoi que ce soit et elle vous lancera un de ces regards qui vous glacent le sang et vous conseillera tout bonnement de vous mêler de vos affaires. Baigner dans les emmerdes, c’est quelque chose avec quoi elle a toujours très bien vécu. Pourquoi changer ? En plus, elle a toujours su prendre les choses en main. Elle a toujours réglé ses problèmes toute seule. Évidemment ça n’aboutit pas toujours à quelque chose de positif, mais elle s’en contente. Elle n’ira jamais demander l’aide de personne, parce que c’est une meneuse et qu’elle refuse de devoir quoi que ce soit à quelqu’un, ou de laisser les rênes de sa vie entre d’autres mains que les siennes, ne serait-ce que pour un court instant où elle en aurait vraiment besoin. « Ce qu’on peut pas changer, on apprend à l’endurer. » Il est d’ailleurs étonnant qu’une personne aussi forte qu’elle se laisse complètement mener par le bout du nez en certaines circonstances, notamment dans ses rapports avec les hommes. Un en particulier.

Elle aime faire du bruit et s’éclater. Même si souvent, s’éclater rime avec caler une bouteille de fort et s’écraser sur le plancher du salon dans une espèce de semi-coma. Ses sorties se résument pas mal à fréquenter les bars les plus chaotiques de la ville, semer le trouble dans les quartiers branchés et fricoter avec les ennuis. Elle rentre rarement chez elle avant le lever du soleil, véritable oiseau de nuit, et dort le plus souvent jusqu’au milieu de l’après-midi. Elle ne dit jamais non à quelqu’un qui frappe à sa porte pour lui proposer quelque chose; tout est bon pour la sortir de son appartement.

Meaggie ne vit que pour elle-même. Ce que font les autres de leur vie et de leur sang, elle n’en a strictement rien à faire. Elle est beaucoup trop occupée à veiller à sa survie et à celle de son frère, protéger le clan. Si on la laisse faire ce qu’elle a à faire, elle ne vous embêtera pas. Elle n’a rien contre ou pour une race en particulier. La seule chose après laquelle elle en a, ce sont les individus. Assez caractérielle, elle supporte assez difficilement qu’on la prenne de haut, et juge très sévèrement les comportements d’autrui. « Mais qu’ils fassent ce qu’ils veulent. Humains ou mutants. Faut juste pas me faire chier. » Appelons ça un choix ou une absence de choix, c’est comme vous voudrez. « Pour ce que ça change au final. » Il y en a sans doute pour qui c’est une décision ardue de convenir de ne pas se mêler à un conflit. Le résultat d’un long processus de réflexion à peser le pour et le contre d’un parti ou de l’autre. Et pour d’autres, c’est tout simplement parce qu’on en a sérieusement rien à faire. Pour Meagan, que les humains explosent les mutants ou le contraire, ça lui est bien égal. Elle ne se sent pas plus mutante qu’elle ne se sent humaine et elle croit sincèrement n’avoir rien à gagner de concret dans ce combat. Toutefois, ce qu’elle saisit bien, ce sont les avantages. Possédant un peu de l’instinct du mercenaire, Meagan n’aurait aucun scrupule à rendre service d’un côté ou de l’autre, tant qu’on a quelque chose à lui offrir – idéalement en espèces sonnantes - elle est partante pour n’importe quel boulot sale. Jouer sur les deux tableaux ne lui poserait aucun problème de conscience, et n’irait à l’encontre d’aucun de ses principes. Non. Ce n’est pas pour sa sécurité qu’elle ne s’implique pas dans ce combat, ou pour préserver la qualité de sa vie. C’est simplement par intérêt, ou par manque d’intérêt. « Pour ce que ça change, au final. »

Meagan, ou Le conte de la petite fille qui croyait que l'amour c'était recevoir des coups. Toute sa vie, Meagan n’a jamais côtoyé que des personnes qui lui ont fait du mal, l’ont trompée, blessée, malmenée. Il en a résulté qu’aujourd’hui, elle est persuadée que l’amour se doit d’être intense. Ce qui pourrait être normal, voir banal, si ce n’était que de ce détail : dans l’esprit de Meagan se confondent l’intensité et la violence. Et de ce fait, pour elle, une relation qui n’est pas intense/violente ne peut pas être de l’amour. C’est le cas dans tous ses rapports humains, tant avec ses conquêtes qu’avec les gens qu’elle fréquente au quotidien. Et aucune de ses relations n’a fait exception à cette règle, que ce soit sa mère, son frère, son ex, etc.

Meagan n’a pas eu une vie facile, pourtant, elle n’en veut à personne, et ne rejettera jamais le blâme sur qui que ce soit, même si elle en aurait tout à fait le droit. Elle n’a pas l’impression qu’elle ait des comptes à régler avec son passé. Ce passé a fait d’elle ce qu’elle est maintenant. Que ce soit bon ou pas, elle s’en moque.
MON PHYSIQUE

[i]« The urge towards love, pushed to it's limit, is an urge toward death. »

Meagan mesure 5 pieds 7 pouces, et ne pèse pas moins de 140 livres, avec une propension à prendre du poids très facilement et à en reperdre tout aussi facilement, dépendant de ses activités du moment, oui, mais surtout de son budget. Elle a hérité d’une allure imposante, large d’épaule et de hanches. Elle a des formes, ça on peut le dire. Une poitrine et un fessier plus que généreux, des cuisses larges et musclées, et n’oublions pas sa culotte de cheval, qu’elle commente en riant plus souvent qu’autrement. Son visage, à l’image de son corps, suit cette même tendance à maigrir et s’arrondir, tantôt émacié, tantôt un peu plus rond, mais jamais assez pour masquer ses traits forts et sa mâchoire carrée et bien marquée.

Au naturel, la chevelure de Meagan est noire, épaisse et ondulée. Mais il y a longtemps qu’elle les a fait teindre, d’un mauve touchant presque au noir. Ils lui arrivent un peu plus bas que les épaules et elle ne les coiffe pour ainsi dire jamais. Ce qui ressemble le plus à une coiffure pour elle, ce sont ses innombrables perruques, qu’elle collectionne de façon presque maladive depuis ce jour où on lui a rasé la tête de force. Elle en portait alors pour cacher son crâne nu, puis l’habitude est restée. Ces postiches sont de couleurs et de longueurs variées.

Elle possède de petits yeux bleus, souvent plissés, perçants, qui vont toujours se fixer de façon insistante sur une chose ou une personne, assez pour mettre la cible de ce regard un peu mal à l’aise. Mais tout comme pour ses cheveux, il n’est pas rare qu’elle déguise ses yeux avec des lentilles de contact, souvent dépareillées. C’est encore quelque chose qu’elle et son frère ont en commun.

Le look. Vous a-t-on déjà dit de ne pas vous fier aux apparences ? Oui ? Eh bien oubliez tout ça. Avec Meagan, what you see is what you get. C’est-à-dire que ses tenues indécentes, grossières et criardes représentent parfaitement ce qu’elle est, jusqu’à son maquillage souvent tout aussi grossier et marqué. Contour des yeux beaucoup trop épais, rouge à lèvres foncé mettant en valeur un sourire qu’on n’a pas nécessairement envie de voir, si on sait le décoder. Retoucher son maquillage n’est pas une notion qui la concerne. Il n’est pas rare qu’à la journée celui-ci soit tombé en ruine. Depuis, il est bien rare qu’elle se donne la peine de se démaquiller avant de se coucher. Elle laisse le plus souvent l’oreiller faire le travail, ce qui donne l’impression, même au début de la journée, que son maquillage est déjà à plat. Elle opte toujours pour des tenues foncées, dans un style très « je m’en branle ». Jeans déchirés (couleur jean ou noirs, elle s’en fout complètement) avec un tank top. Et bien sûr ses bottes à plate-forme, massives et imposantes qui la grandissent de trois pouces. « C’est à cause de mon frère. Si je les porte pas, à côté de lui, j’ai l’air d’une naine! » Lorsqu’elle sort avec lui, elle agence son look au sien, portant ses postiches les plus extravagants et élaborant ses tenues avec un peu plus de soin, dans un style goth-fetish très tape à l’œil. Quand on les voit les deux ensemble dans les rues, on croit à deux phénomènes de cirque échappés de leur cage, démesurément grands et glauques. Sinon, elle sort ou avec des baskets qui menacent de tomber en ruines, ou avec simplement rien dans les pieds. Elle affectionne les ceintures cloutées, les bagues de son frère, les chaines. Lorsqu’un trou apparait dans ses vêtements, elle le laisse s’agrandir jusqu’à ce que ce ne soit plus du tout portable. Pour les jeans, quand un trou devient trop grand, elle arrache tout simplement la portion qui pendouille, ce qui fait que plusieurs de ses pantalons se retrouvent avec des jambes de longueur différentes, et finissent leur vie en tant que shorts très courts et indécents.

Quelqu’un a déjà dit, pour parler du corps de Meagan, qu’il s’agissait d’un canevas pour les hommes violents. Et quiconque voit son corps ne peut qu’approuver cette comparaison. En effet, le corps de la jeune femme est couvert de cicatrices très variées datant d’époques tout aussi variées. Un de ses jeux favoris, avec son frère, est de trouver, sur l’un ou sur l’autre, le plus de pays possibles. Non pas qu’ils en connaissent un nombre impressionnant, en fait. « Quoi ? C’est toujours mieux que de pouvoir trouver des pays dans un champ de vergetures ! » Elle a souvent eu des os cassés. Cela explique la forme actuelle de son nez, un peu de travers, et sa pommette droite qui est plus prononcée que la gauche. Et les angles un peu étranges du majeur et de l’index de sa main gauche. Pour ceux là, elle n’est jamais allée à l’hôpital et les os se sont donc ressoudés tout de travers. « Ça m’avait coûté une bon dieu de fortune quand j’étais allée pour mes côtes fracturées. J’allais certainement pas y aller pour deux fichus doigts ! » Elle a aussi plusieurs marques de brûlures, des cicatrices faites au couteau, et même trois cicatrices de blessure par balle, en forme d’étoile. Une dans le bras droite et les deux autres, très rapprochées, dans le haut du dos, à gauche. Son dos et son ventre sont striés à force d’avoir été lacérés, et ses cuisses et ses bras comptent eux-aussi quelques cicatrices non-négligeables.

Elle possède un piercing de type labret, et aucun tatouage à ce jour.
MON HISTOIRE

« Don't go around saying the world owes you a living; the world owes you nothing; it was here first. »

Margery Huff n’aurait jamais du avoir d’enfants. Et pourtant la vie lui a donné deux. Deux abominables bambins geignards qui eurent tôt fait de lui faire regretter de ne pas s’être mieux protégée. Il faut dire que Margery Huff possédait autant d’instinct maternel qu’un piège à ours. Il y a d’abord eu Kelley Huff. Dès qu’elle a eu conscience de sa présence dans son ventre, elle a voulu le détruire, refusant catégoriquement de porter la chose à terme. Multipliant les comportements à éviter durant une grossesse, elle a tout essayé, même de se jeter dans les escaliers pour provoquer une fausse couche. Mais l’embryon a tenu le coup. Trois ans plus tard, le même scénario se répétait avec un autre embryon; Meagan. Sans doute certaines mauvaises langues, connaissant cette histoire, affirmerait que les comportements de la mère sont la cause de certains troubles chez les enfants. Mais personne ne connait cette histoire en dehors de Kelley, qui a vu sa mère agir de la sorte lorsqu’elle était enceinte de sa sœur.

Pour connaître un peu le genre d’environnement dans lequel ont grandi les deux enfants, il faut se pencher sur les activités de leur mère. Fervente consommatrice de drogues plus ou moins dure, accro aux états seconds et surtout incapable de conserver un emploi convenable, Margery n’avait pas cinquante moyens de pouvoir continuer de payer sa maison et ses consommations. Il ne lui aura pas fallu de temps à comprendre que son corps était tout ce qu’elle avait d’intéressant à offrir. Et donc elle a commencé à ouvrir sa maison à des inconnus, acceptant des choses de plus en plus extrêmes, ne refusant rien qui lui promettait une belle récompense en argent comptant. Sa première grossesse a été un dur coup pour elle. Si ça ne l’a pas empêchée de travailler durant les premiers sept mois, les deux derniers ont été un calvaire qui l’ont forcée à rester alitée et à refuser ses clients. Elle dut même se rendre à l’hôpital, où elle resta tout le temps de mener son enfant à terme. Ne pouvant rien consommer à l’hôpital et ne pouvant surtout pas faire son travail, elle manqua considérablement d’argent et le retour à la maison s’effectua dans la plus grande détresse. Répugnée par l’enfant, elle ne lui accorda pas même un lit et le laissait un peu n’importe où, parfois sur le rebord d’une table en espérant qu’il se retourne soudainement et tombe par terre. Elle s’occupait extrêmement mal de l’enfant. Le nourrissait lorsque ses seins devenaient trop douloureux, trop lourds, elle le secouait sans arrêt, l’enfermait dans un tiroir de sa commode lorsqu’il pleurait trop fort et le frappait à la moindre occasion. Kelley grandit, créature rachitique, silencieuse et blême. Et la haine de Margery à son égard ne fit que s’amplifier lorsque le gouvernement lui fit comprendre qu’elle devait payer pour envoyer son fils à l’école.

Après cette première expérience de la maternité, Margery était bien décidé à ne plus jamais se faire engrosser. Elle multiplia les précautions mais, dans son état de plus en plus éteint par l’usage de toutes ces drogues, les précautions sont parfois moins sûres qu’on le pense. Et c’est par un autre terrible hasard qu’elle tomba enceinte à nouveau. Si Kelley avait compris rapidement que de se taire lui évitait quelques claques sur la gueule, Meagan semblait prendre un malin plaisir, dès les premiers mois de son existence, à faire sortir sa mère de ses gonds. Ce que vous voyez de Meagan aujourd’hui, son caractère trempé et son aplomb insupportables, ça ne date pas d’hier. Elle faisait des crises incroyables à la moindre occasion et aucun fond de tiroir, aucune porte claquée sur les doigts, aucune fessée et aucune injure n’aurait pu y changer quoi que ce soit. Ce qui avait fonctionné avec Kelley était sans effet sur la petite. Jamais elle ne laissa sa mère la laisser sans nourriture pendant plus de quelques heures. Elle endura tout. Mais jamais sans crier et se faire entendre d'abord.

L’école fut pour elle un véritable désastre. Indisciplinée, incapable de rester en place, elle répétait sur ses camarades les comportements de sa mère, invectivait ses professeurs et collectionnait les comportements indécents. On la renvoya de plusieurs écoles et son éducation s’en ressentit énormément. Doublant année après année – pas faute d’intelligence et de ressource mais bien par rejet de tout – on finit tout de même par la faire passer au high school parce qu’elle n’avait plus sa place à la petite école.

Un tournant fut pris dans la vie des deux enfants lorsqu’un homme proposa de payer pour coucher avec eux. Il offrait une somme considérable, comme s’il craignait que Margery refuse. Mais même s’il avait offert beaucoup moins, elle aurait accepté sans hésitation, trop heureuse de mettre à profit ces horribles mômes. À ce moment, Kelley avait douze ans et Meagan neuf. Ce fut la première fois, mais certainement pas la dernière. Margery répéta l’expérience avec d’autres de ses clients et elle commença à relativement apprécier l’existence de ses enfants. Relativement. Jusqu’à ce qu’elle doive se rentre à l’évidence, quatre ans plus tard, que l’intérêt des clients pour son fils décroissait à mesure que celui-ci grandissait, devenant de plus en plus dégingandé et laid. Elle le mit à la porte sans remord. Meagan, elle, regretta l’absence de son frère qui était pour elle l’être le plus important de la terre, celui avait qui elle avait en quelques sortes découvert une sexualité à peu près saine, celui avec qui elle avait partagé ses secrets, ses inquiétudes d’enfant, celui qu’elle admirait. Par des crises, des cris et des coups, elle fit regretter l’absence de Kelley à sa mère, à tel point que Margery se lassa et vendit sa fille à un gang avec qui elle dealait sa drogue et qui, elle le savait, se spécialisait dans le trafic humain.

C’est ainsi qu’elle changea de mains. Tout bêtement. Elle faisait les mêmes choses que chez elle, recevait le même genre de clients. La seule différence notable pour elle, c’était qu’elle possédait une chambre, dont elle pouvait claquer la porte lorsqu’elle se mettait en colère. Un jour, quelques semaines à peine après son arrivée dans ce monde, elle s’enfuit avec l’intention de retrouver son frère. Elle passa quelques jours à errer en ville, ignorant tout de l’endroit où il se trouvait, de ce qu’il faisait. Encore aujourd’hui elle ignore ce qu’il faisait pour vivre. Elle ignorait même s’il était vivant. Mais à ce moment elle n’envisageait pas la possibilité qu’il puisse ne pas l’être. Ce ne fut pas elle qui le trouva, mais lui qui vint jusqu’à elle. Elle passa quelques heures avec lui et avant même qu’elle puisse lui dire qu’elle voulait rester avec lui, il lui fit comprendre qu’il valait mieux pour elle qu’elle retourne avec ces hommes. « Ils ne te veulent pas de mal. Ça ne peut pas être pire qu’avant et puis, ils ont plus à t’offrir que moi. » Elle lui en voulu énormément de la rejeter ainsi, et ils se quittèrent en mauvais termes. Mais elle fit comme il avait dit. Elle retourna d’où elle était venue, à la plus grande surprise des membres du gang qui l’accueillirent en la punissant tout de même durement pour sa fuite. Ils la battirent, la violèrent, et lui rasèrent la tête. Si les deux premiers ne tirèrent rien d’elle, son crâne rasé la fit fondre en larmes et hurler lorsqu’elle vit son reflet dans le miroir. Elle fut si troublée par ce geste plus symbolique qu’autre chose que pendant plusieurs jours elle ne dit rien et se cacha au mieux des regards. Elle qui avait autrefois toujours été docile avec les clients, elle refusait tout, ne mangeait plus. Pour résoudre le problème, un des hommes qui s’occupaient d’elle lui fit cadeau d’une perruque. Regardant d’abord la chose avec une moue de dédain, elle finit par l’adopter, au point que cela devienne une partie d’elle-même. Lorsque cette crise fut passée, elle dut se rendre à l’évidence que son frère avait raison : ces gens ne la traitaient pas plus mal que sa mère. Même, lorsqu’elle demandait quelque chose, on le lui accordait. Elle en abusa pendant un moment, essayant de voir jusqu’où ils iraient pour éviter ses crises et la contenter. Elle n’aurait pas pu dire, par contre, s’ils le faisaient parce qu’ils lui voulaient du bien ou si c’était seulement pour la faire taire.

Grandissant dans cet environnement, elle prit rapidement beaucoup de place. À quinze ans, lorsqu’elle fut trop grande pour intéresser la majorité de la clientèle du gang, plutôt que de simplement se débarrasser d’elle, ils lui offrirent deux choix. Ou elle continuait avec eux, ou elle disparaissait. Elle ne voyait aucun intérêt à disparaitre, alors elle choisit de suivre le courant dans lequel elle était déjà bien entraînée. Devenant un membre à part entière de ce gang, Meagan put prendre son premier appartement et avoir un simulacre de vie bien à elle. Elle passa par tous les petits boulots sales comme celui, par exemple, de trouver d’autres jeunes pour qu’ils fassent ce qu’elle avait fait. Elle trainait près des écoles, discutant avec les jeunes et les charmant par son style hors du commun, ses propos totalement libres et ses manières tellement éloignées des bonnes mœurs que leurs parents leur inculquaient. Il y en avait toujours pour la suivre et tomber dans son piège. Elle ciblait aussi les jeunes adolescents, les charmant d’une toute autre manière et les amenant à faire des folies pour elle.

Elle était appréciée et crainte dans son milieu. Appréciée parce qu’elle accomplissait toujours ce qu’elle avait à faire sans demander de comptes à personne, qu’elle était prête à se salir les mains sur n’importe quoi. Et crainte parce que son sale caractère ne l’avait jamais quittée et la poussait souvent dans des affrontements violents – verbaux ou physiques – avec des hommes ou des femmes. Personne en particulier, tout simplement ce qui se trouvait sur son chemin lors de ses sautes d’humeur.

Elle voyait souvent son frère. C’était toujours lui qui la trouvait car elle-même, durant plusieurs années, ne sut jamais où il vivait précisément. Mais il apparaissait toujours à un moment ou à un autre.

Deux électrons gravitent autour de Meagan, deux hommes qui ont pour elle une importance majeure. Il y a son frère, Kelley, de plus en plus perdu dans ses excès et ses dettes, et il y a Alex.

Alex. Son nom de famille possède peu d’importance puisque Meagan elle-même ne le connait pas. Alex est entré dans sa vie lorsqu’elle eut 18 ans. À peine plus grand et plus large que Meagan, il lui est pourtant rentré dedans comme un coup de poing sur la gueule. Beau, sexy et surtout fascinant, il avait tout pour lui plaire. Ils se sont rapidement lancés dans une relation sans issue, et surtout sans avenir. Oh, il avait l’air d’un ange comme ça, avec son sourire charmeur et son allure tranquille. Mais son vrai visage est apparu rapidement, bien que Meagan s’entête à ne pas le voir. Ou alors elle le voit et s’en satisfait. Manipulateur, voleur, infidèle, blessant, violent. Le nombre de bagarres qu’il y a eu entre ces deux-là ne se compte même plus sur les doigts de la main. Les pires blessures de Meagan, c’est lui qui les lui a infligées. Il ne faut pas croire qu’elle-même ne lui a jamais fait de mal. Ils se sont souvent mutuellement menacés du canon d’une arme à feu, incluaient celles-ci (et bien d’autres choses) dans leurs jeux sexuels. Deux des blessures par balle de Meagan viennent d’ailleurs de lui. Celle au bras vient d’une embrassade féroce, et la plus haute dans son dos provient d’une de leurs ruptures. Les côtes fracturées, les chutes dans l’escalier, les cheveux tirés, arrachés, les coups dans l’estomac … Gracieuseté d’Alex. Ils se sont quittés et retrouvés un nombre incalculable de fois. Lorsqu’Alex est absent, Meagan le voit tel qu’il est, le méprise sincèrement. Mais dès qu’il revient dans sa vie, elle est incapable de lui refuser quoi que ce soit. Lorsque c’est elle qui le quitte, elle s’en porte très bien. Lorsque c’est lui qui la quitte, elle pleure et sombre littéralement dans un enfer de surconsommation, sale habitude qu’en temps normal elle laisse à son frère.

Cette relation a duré officiellement trois ans. Jusqu’à ce que Kelley tire sa sœur de là en lui disant qu’il partait pour Kingsvill et qu’il souhaitait qu’elle l’accompagne. Est-ce que cette ville revêtait un attrait particulier pour lui ou s’agissait-il simplement d’un nom qui lui était venu comme ça, sur le moment, rien que pour éloigner Meagan d'Alex ? Meagan s’en foutait. Pour la première fois, son frère lui demandait quelque chose directement. Elle a plié bagage sans se poser de question et est partie sans laisser la moindre note à Alex. Elle n’est pas entrée en contact avec lui depuis et s’en porte tout aussi bien. Pour tout le monde à Detroit, elle a disparu, tout simplement. Un an sans nouvelles. Mais est-ce vraiment terminé ?

En un an, Meagan aurait eu toutes les raisons de se demander pourquoi son frère l’a emmenée ici. Il pressentait sans doute qu’il allait avoir besoin d’elle, à voir comment en un an son état et son addiction aux drogues dures s’était amplifiée. Coincés ensemble dans le même appartement, ils se marchent littéralement sur les pieds. Avec tout ce qu’il consomme, Kelley s’est endetté jusqu’aux dents et c’est Meagan qui doit tout assurer pour lui. Elle gère plus ou moins efficacement ses crises de paranoïa, ses angoisses, ses montées d’agressivité, ses délires. Elle paie les pots qu’il casse comme elle le peut. C’est elle qui rencontre les dealers et qui les empêche de venir casser la gueule à son frère. En un an, elle a eu le temps de s’établir, de se faire une clientèle, quelques ennemis, quelques contacts. Elle n’ouvre aucune porte sur elle-même, et surtout pas celle de l’appartement : elle ne tient pas à étaler l’état de son frère et la précarité de leur situation à tout le monde.

Et si on se demande si elle regrette de l’avoir suivi à Kingsvill… « Bah, ça ne change rien … ici ou là-bas, c'est la même merde. »
MON POUVOIR

APPELLATION ▬ Vision nocturne, sens sur développés.
DE QUEL ORAGE PROVIENT-IL ▬ Le second, celui de Kingsville. Elle venait d'entrer pour visiter son frère. Elle a pu fuir dès le début de la tempête mais a tout de même été affectée, sans être toutefois recensée.
DESCRIPTION ▬ En plus d'avoir les sens plus développés que la majorité des humains, Meagan possède une vision nocturne. C'est-à-dire qu'elle voit parfaitement bien dans le noir le plus total. Ça lui donne un avantage certain face à la plupart des gens, et s'accorde parfaitement à son mode de vie nocturne.
INCONVÉNIENTS ▬ Ses yeux sont très sensibles à la lumière, surtout celle du soleil et il lui faut du temps à s'ajuster lorsqu'on ouvre subitement une lumière. Même, sa vision à la clarté restera toujours un peu brouillée, éblouie. Elle doit donc porter presque toujours des lunettes fumées.

And I appear
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ▬ Dans un rêve. x)
VOS PREMIÈRES IMPRESSIONS ▬ J'espère qu'il sera aussi génial que dans mes rêves. x)
AVEZ-VOUS UN DOUBLE COMPTE ▬ Pas encore, nope.
CODE DU RÈGLEMENT ▬ I stepped on a Cornflake, and now I am a cereal killer.
QUELQUE CHOSE À AJOUTER ▬ Tout va bien, docteur.


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